Haïti, ce que la date du 12 janvier 2010 rappelle.

 Haïti a connu de multiples moments de grande tristesse dans son histoire. Le peuple haïtien a toujours résisté de toutes ses forces en acceptant de verser son sang, dans l'espoir d'un lendemain meilleur. Mais, la date du 12 janvier nous rappelle qu'Haïti demeure un pays très fragile, symbolisé par des institutions faibles, dans des conditions fragiles. La date du 12 janvier nous rappelle particulièrement qu'Haïti est un pays en danger et que ses citoyens doivent être sérieux dans leurs choix.

Il est temps de finir avec nos grandes élucubrations, nos habituelles fanfaronnades car, cette date nous invite à réfléchir sur le sérieux de notre sens patriotique, notre sens d'engagement et du devoir. Haïti est dans un cul-de-sac. On dirait un pays piégé, un espace hanté, dirigé par des inconscients.

Dans ma vie de citoyen, j'ai toujours fait de mon mieux pour bien jouer ma partition de bon citoyen, mais cela ne suffit pas. Il faut une masse critique de citoyens engagés et honnêtes pour changer le paradigme du statu quo car, la malheureuse situation d'Haïti fait le bonheur d'un petit groupe. Le dilemme:

- Trop de gens, trop d'organisations ont infiltré l'Etat haïtien depuis trop longtemps.
Trop de dirigeants se sont laissés déjanter par la réalité ancienne du pouvoir et les forces du statu quo. Finalement, ils se sont retrouvés au pouvoir pour ne rien faire. Pourquoi? Parce qu'ils n'étaient pas préparer pour le pouvoir. D'ailleurs, bon nombre d'entre eux n'ont jamais été membres d'un quelconque parti politique.

En théorie politique, on fait la politique publique pour changer la vie de ses citoyens et renforcer l'Etat. Mais, on prend d'abord le pouvoir pour défendre les intérêts spécifiques d'une classe sociale, sur la base d'une idéologie politique. D’ailleurs, toute globalisation (généralisation) politique équivaut à une forme de nihilisme politique; ce qui n'a aucun sens dans les choix politiques.

- La non valorisation de l'action civique. Absence de citoyens pour faire du volontariat; ce qui est impératif pour impliquer les citoyens au changement et combattre l'oisiveté.

- Trop de dirigeants politiques dont les intérêts (personnels et familiaux) n'ont rien à voir au changement (bon ou mauvais) effectif d'Haïti. Seuls les privilèges sociaux et économiques du pays les intéressent.

Cette date du 12 janvier 2010, entre autres, offre aux haïtiens l'opportunité d'ouvrir leur champ de conscience en se montrant sérieux et responsables envers Haïti qui est en danger imminent. Elle nous invite à regarder Haiti avec des yeux neufs, à traiter nos semblables avec plus de compassion et à renforcer de notre sens de citoyen en vue de créer une Haïti flambant-neuf.

GJM
01/12/2012